bilan de la semaine

Cette dernière semaine du MOOC @ddict consacrée à « bien vivre avec le numérique » nous a permis de réfléchir aux moyens de régulation de nos usages quotidien du numérique, qu’ils soient techniques, législatifs, préventifs, imposés ou laissés à la libre appréciation de chacun. Nous avons également abordé la question de l’éducation au numérique, en cherchant le meilleur moyen de favoriser les bonnes pratiques chez l’ensemble des usagers.

Comme toutes les semaines, nous avons proposé de contribuer au nuage de mots sur le thème "Quelles seraient selon vous les caractéristiques d’un bon usage du numérique ?". Si beaucoup d’entre vous ont parlé de régulation, de prudence, d’éducation, de protection... d’autres ont mis en avant leur souhait d’un internet libre et indépendant, soulignant l'importance de l'open source. Un système qui en quelque sorte porterait les germes de son autorégulation.

Dans la première phase, nous avons discuté de la place que des outils pourraient tenir au niveau de cet objectif de régulation en vue d’un “mieux vivre avec le numérique” comme les outils de contrôle parental, ou les outils de mesure de son activité. Face à cette question, certains sont restés pessimistes et pensent qu’il n’y a pas de solution à court terme, pas de possibilité de régulation institutionnelle. D’autres pensent qu’une régulation est possible en utilisant par exemple un autre moteur de recherche que Google et que la régulation doit passer par l’Etat comme le suggère Thomast3873, un libéralisme à outrance impliquant forcément selon lui des distorsions et des inégalités.

Certains ont également expliqué que si des outils de régulation étaient nécessaires pour protéger les mineurs entre autre grâce au contrôle parental rien ne pourra remplacer la nécessité de s’informer pour se protéger. Ce qu’approuve lgerialc, pour qui, tout évolue tellement vite avec le numérique que le meilleur moyen de bien vivre avec ces outils est « d’éduquer à être curieux des outils dont on se sert en ayant toujours en tête quelques grands principes : - je fais quoi de ma vie privée en utilisant cet outil - quelle est l'utilité réelle de cet outil ? en ai-je vraiment besoin ? pourquoi ? »

Ces propos sont nuancés par jphed, pour qui il existe dans certains domaines comme pour le trading des outils de régulation efficace. Pour mtarzaim au contraire, tout outil de régulation pouvant être détourné, ils ne peuvent pas être efficaces s'il n'y a pas la coopération de l'intéressé. Actuellement, les outils proposés sont surtout des outils de modération qui ont pour objectif de favoriser une bonne ambiance sur l’espace concerné. Eezeli01 nous le démontre avec les exemples de Habbo et Dofus. Pour jlvenisse, « la question de la modération renvoie souvent d'abord à celle d'une prise de conscience de la réalité de l'usage ; on ne peut rien imposer mais on peut susciter une prise de conscience qui permet petit à petit à l'usager de modifier ses positions et croyances sur ses usages de façon à réduire ceux ci, voire y mettre un terme, au moins pour un temps ».

Dans la 2ème phase, où nous vous invitions à partager vos expériences et à échanger sur la place de l’éducation aux usages du numérique, les participants ont évoqué la rapidité du développement des outils du numérique et leur évolution. Yvesdur nous rappelle l’existence du minitel et son hégémonie voulue par l’État français il y a encore quelques années. Comme le soulignait également notre invité Benoit Virole, les contributeurs ont souligné eux aussi le peu d’éducation proposée dans ce domaine (éducation nationale, formation professionnelle…) et la nécessité de se former seul grâce à des livres, des tutoriels ou des collègues et amis face à ce manque.

Enfin pour la 3ème phase où nous discutions la manière dont le numérique avait fait évoluer nos modes de relation et de communication ou notre manière de consommer, Cardoso a évoqué l’accessibilité qu’offre le numérique dans le cadre du handicap avec l’exemple d’une application de coopération entre non-voyants et voyants. Sobrechet et Yvesdur ont parlé de l’accès à l’information et à la connaissance qu’offre le numérique, ce qui rejoint également les propos de Benoit Virole durant le webinaire.

Concluons avec le défi de la semaine qui consistait à créer une campagne de prévention sur les risques liés à la pratique des MOOC. CHRISJUR a été inspiré : "TROP DE MOOC TUENT LE LOOK !" « S'instruire c'est très bien mais attention de ne pas négliger son corps au profit seul de son esprit ! ». D’autres participants l’ont également été en élargissant le slogan à la question du numérique en général. Eezeli01 propose « nous sommes tous concernés par les dangers du numérique » et Sobrechet « ne laisse pas ton image t’échapper ».

Les espaces de discussion de la semaine 6 et du MOOC restent ouverts, nous vous invitons donc à poursuivre vos discussions. Nous resterons attentifs à vos commentaires sur le sujet.

Vous recevrez par email dans les prochains jours un court bilan du MOOC, accompagné d’un questionnaire de satisfaction.

L’équipe pédagogique et technique