Index Liste des activités Liste des sujets

Semaine 4 / Discussion générale

Des états conscients?

- vision effrayante: pour l'utilisateur une proximité de ce qui est décrit de la définition de l’obnubilation, tout en restant à la limite du pathologique.... pour le "on" de "on vous rends addict" créer un deus ex machina pour une captation recherchée ou induite à visées multiples (et pas seulement mauvaises) - vision neutre: pour l'utilisateur l'habitude de "son" outil utilisé par une communauté, "sa" communauté pour un effet de mode qui passera .... une aubaine économique pour une entreprise... - vision optimiste: permettre en utilisant des méthodes éprouvées (commerciales créant l'envie etc. )d'attirer l'attention pour servir la cause du progrès(comme la légende de parmentier et la pomme de terre????) Patrick

Des états conscients?

comment créer une notion de bonheur. le bonheur c'est se sentir libre parce que l'on ne sens plus se qui ne aliène. l'addiction c'est un peu cela

Des états conscients?

Dans le micro trottoir, un jeune associe l'addiction au fait de "consommer des substances illicites" et ne croit donc pas à l'addiction aux écrans, au numérique, aux jeux ... Moi je pense qu'il ne s'en rend pas compte comme une majorité de jeunes qui ne pourrait plus se passer de téléphone portable par exemple. Et tout le monde est tombé dans le panneau : jeunes comme adultes. C'est le fil à la patte; comment faire désormais pour s'en passer? et peut-on vivre sans?

Des états conscients?

Ne dit-on pas plus ou moins la même chose à chaque rupture technologique ? (la voiture, le journal quotidien, le téléphone, etc.). Comme cela a été rappelé dans le webinaire de la semaine 3, l'arrivée de l'écriture posait question dans la Grèce antique, notamment car elle nuit à la mémoire et à l'exercice de la pensée (voir Phèdre de Platon).

La fabrique de l'addiction par Matt Stone et Trey Parker

Dans la saison 18 de leur série South Park, Matt Stone et Trey Parker ont fait un épisode (l'épisode 6) spécialement sur le sujet de la fabrique de l'addiction aux jeux « Freemium », ces jeux gratuits que l'on trouve sur tablette ou smartphone. L'épisode porte sur l'addiction, en expliquant aussi le point de vue des personnes en situation d'addiction, mais je ne parlerais que du modèle de fabrique de l'addiction qu'ils développent. Juste pour noter que travaillant dans l'industrie du divertissement, y compris du jeu video depuis presque 20 ans, leur point de vue mérite à mon avis d'être écouté. Voilà ce que je retire de l'épisode et que je transcris en mots à partir des images. Les jeux gratuits en ligne sont en rupture avec les jeux video traditionnels car pour ces derniers, il fallait payer avant de s'amuser alors que là un contenu gratuit est accessible directement. Mais les jeux freemium reposent sur le principe de jeu des RPG, et consistent ainsi en l'exploration d'un univers, la collecte de ressources ou monnaie dans cet univers, la dépense des items collectés qui permet l'amélioration du personnage, du matériel ou des capacités. Le succès de ces jeux reposent sur 5 principes. Le jeu doit être simple dans son fonctionnement. Il doit offrir beaucoup de compliments au joueur, pour que celui-ci se sente valoriser dans son expérience de jeu. Le jeu doit entraîner le joueur à dépenser de la fausse monnaie, la monnaie du jeu. Il doit donner la possibilité d'échanger de la fausse monnaie contre du vrai argent, comme ça le joueur oublie que ce qu'il dépense en dépensant la fausse monnaie, c'est du vrai argent. Et ainsi de suite dans une boucle presque infinie. Les créateurs du jeu doivent en faire un jeu d'attente, mais le joueur a la possibilité de ne pas attendre en payant. En somme, le jeu doit être à peine amusant, car s'il était vraiment amusant, le joueur n'aurait pas de raisons de payer. Voilà ce qui est décrit dans la première phase de l'épisode. Dans la seconde phase, Matt Stone et Trey Parker vont plus loin. En réalité, le pourcentage de personnes qui téléchargent le jeu (ce qui est gratuit) et qui vont ensuite dépenser de l'argent, est très très faible. L'enjeu pour faire de l'argent est donc de trouver les joueurs avec l'usage le plus intensif (donc les personnes en situation d'addiction) et d'en extraire le maximum d'argent. Ce qui amène des joueurs à dépenser 200 euros pour un jeu qui vaut à peine 50 centimes. Ainsi, tous les profits viennent des gens qui ont un usage problématique. Pour comparaison, 80 % des ventes d'alcool sont payées par des personnes présentant une dépendance à l'alcool, mais dans les « freemium game », le pourcentage de consommateur qui contribue au profit est encore plus restreint. Au fond, les créateurs de ces jeux en ligne soi disant gratuits, tout comme les compagnies qui vendent de l'alcool, ne s'inquiètent pas du fait que 10 % des consommateurs vont tomber dans une certaine forme de dépendance, au contraire, ils espèrent et comptent sur le fait que des personnes vont tomber dans la consommation jusqu'à l'excès et l'addiction, car leurs bénéfices viennent de ces consommateurs. Ils utilisent ainsi certains mécanismes rappelant le conditionnement Skinnerien, en envoyant des rappels aux joueurs afin de redéclencher le comportement de jeu, ou encore le ffait de donner les premières doses de jeu gratuitement, ce qui nous renvoei cette fois au comportement des dealers de drogues dites « dures ». La différence entre les vendeurs d'alcool et les vendeurs de jeu en ligne tient à la technologie elle même qui permet de suivre le mode de jeu et de dépense du joueur, ses comportements, afin de s'en servir pour l'inciter à dépenser plus. Voilà en gros les idées avancées dans cet épisode, que je vous invite à aller voir car il parle d'autres choses en rapport avec l'addiction (vous pouvez par contre arrêter deux minutes avant la fin, qui n'a plus d'intérêt par rapport à notre sujet). Je vous invite à partager vos avis par rapport à ce modèle d'explication, que vous soyez d'accord ou pas d'accord du tout, notamment si vous jouez à ces jeux et que vous ne retrouvez pas votre expérience du jeu dans cette explication. Guillaume

La fabrique de l'addiction par Matt Stone et Trey Parker

Un problème dans ces jeux (et services) est le modèle économique. La gratuité a un revers, l'omniprésence de la publicité (ciblée ou non). Pour ce qui me concerne j'avais installé un jeu de cartes - gratuit version démo - sur mon iphone, je l'ai désinstallé quand la pub est devenue trop prenante - hors de question de payer pour un jeu de carte. Idem j'ai arrêté facebook à cause de la pub - ras le bol des propositions de rencontre en ligne et hors de question que ce genre de "commerce" finance le service. Ca devient de la prostitution légale ? Remarques de vieux...