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Semaine 3 / 3.2 Usages à risque et addictions possibles du soi quantifié

Hypochondrie

Il est évident que les hypochondriaques seront concernés en premier. Mais aussi, les personnes atteintes d'une maladie grave, qui pourront ainsi mesurer en permanence l'évolution d'une tumeur cancéreuse, par exemple. Il n'est pas du tout sûr que ceci les aide psychologiquement.

Hypochondrie

L’hypocondrie c'est certain. Mais aussi la volonté de dépassement de soi et des addictions nouvelles liées au sport (les technologies pouvant guider notre pratique du sport comme des professionnels !) la volonté de tout montrer de soi même la plus insignifiante modification. la volonté de vouloir tout contrôler; son temps, son énergie, le temps passé avec les autres, de tout chronométrer, analyser.

Hypochondrie

je partage les points de vue précédents * l'hypocondrie, le soi connecté étant un 'outil' de plus pour alimenter la surveillance de ses propres 'symptomes', d'autant que contrairement à un suivi médical prescrit et suivi par un médecin, on va voir fleurir des applis plus ou moins 'vérifiées' avec des conseils plus ou moins pertinents, bref, de l'automédication électronique... * la volonté de tout contrôler, tabuler, enregistrer, avec des indicateurs partout * l'exhibitionnisme jusque dans les data (comme déjà les posts de runstatic sur facebook)...

Hypochondrie

Je ne pense pas que cela créera de "nouvelles" addictions, par rapport à celles qui existent déjà. On retrouvera les obsédés de la perte de poids, du contrôle d'autrui (surveiller un proche h24) et de la reconnaissance sociale (meilleur score possible ET pire fail imaginable). Ce Quantified Self ne fera que faire ressortir ce qui existe déjà à l'état naturel. En revanche, en tant que nouveaux usages, on peut imaginer un suivi médical permanent, dont les données seraient immédiatement accessibles non seulement au médecin, mais aussi à l'urgentiste qui répond à un malaise. Avec une base de donnée et une IA qui donnerait un pré-diagnostic, voir alerterait à l'avance les secours grâce des algorithmes prédictifs, à partir de tendances et d'incidents mineurs. On peut aussi imaginer des cours à l'école, pour apprendre à lire et à donner du sens à des quantités qui ne sont à la base que des chiffres. Enfin, ce soi quantifié se rapproche de la vision jeu de rôle d'un individu. Dans un jeu de rôle, le personnage est défini selon des caractéristiques numériques, permettant au joueur de connaitre ses forces et ses faiblesses, et de déterminer à l'avance quelle sera la meilleure stratégie face à une situation donnée. Appliquée à la vie réelle, et en poussant la logique à l'extrême, on arrivait à la connaissance parfaite de ses capacités et de son état. Il serait ainsi plus simple de prendre la meilleure décision au lieu de se mettre dans une situation où on ne peut qu'échouer. Évidemment, on arrive également à la vision orwellienne, avec une société uniquement composée d'individus chiffrés, dont un algorithme prédictif pourrait déterminer dès la naissance quelle sera leur vie et comment chacun devra la mener pour en maximiser les bénéfices. Peut-être pour après-demain ?..

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ce qui m'inquiète plus, c'est la volonté de toujours plus contrôler soi-même et les autres.

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il y a certainement d'autres risques non liés à la santé mais pour le moment je ne vois pas lesquels si ce n'est sur la liberté. par exemple les objets qui servent à surveiller les enfants ou ados dans leurs moindres faits et gestes...

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bsr c'est la quantification de l'humain ,réduit à des chiffres ,des tableaux ,des classements,des évaluations ,des barèmes ,des cases ,des étoiles ,tout cela ne servant qu'à faire des seuils,des catégories ,peut on clamer encore très fort on s'en fout de tout cela ,Galiléo et Descartes au poteau!!!

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C'est clair et tout ça pourquoi ? Pour la société de consommation, pour nous étudier et nous vendre toujours plus de choses.

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On peut craindre une tendance au formatage de nos manières d'être. L'exemple de Léa dans le "défi de la semaine" en est une belle évocation, comme l'a dit Jean Luc Vénisse lors du webinaire du 22/1. La quantification de l'humain, que certains sont tentés de nommer aussi objectivation de l'humain, risque de déplacer les frontières de la subjectivité et de limiter encore plus nos libertés d'action. Le prix à payer à la civilisation augmente avec le numérique. Mais il y a une manière plus positive de voir le choses:comme proposé par Bea Arruaberana lors du webinaire, ces outils "reflexifs" peuvent aussi être des supports d'apprentissage que l'on utilise un temps pour instaurer des changements que l'on souhaite, par exemple pour des raisons de santé. En définitive c'est donc l'usage qui est fait de ces technologies de quantification qui s'avère déterminant. Cela nous rapproche des questions liées à l'addiction ou à l'usage excessif ou au "bon" usage.

Hypochondrie

C'est un peu comme "science sans conscience, n'est que ruine de l'âme" !

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La principale dérive de ces "objets" ne viendront pas des utilisateurs je pense mais plutôt de l'exploitation de ces chiffres qui pourrait être faite. Je vous invite à lire cela : http://www.news-assurances.com/actualites/assurance-auto-baisses-tarif-linstallation-dun-boitier-bonne-conduite/016783108 Et ensuite d'imaginer ce que cela pourrait entraîner avec des capteurs biométriques...

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tout à fait d'accord avec les commentaires. Il y a des limites dans toutes conceptions! Même s'il n'y a pas de nouvelles addictions, il peut y avoir plus d'addicts: consultations "régulières" pour le sport, la santé...

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De toute façon, plus il y aura d’innovations sur ces technologies, plus il y aura une notion d'habitude de tolérance. ce qui de facto fera reculer notre tolérance et permettre de nouvel intrusion dans notre être

Hypochondrie

Les objets connectés... Pour moi je vois unseul intérêt aujourd'hui c'est le "contrôle" médical pour les malades. Personnellement, je ne suis pas favorable à cela. Je n'ai pas envie de voir mon corps et mon esprit comme objets de mesure. Je suis bien portante ou alors une malade qui s' ignore (et sans doute préfère cela !) et le sport m'intéresse uniquement sociologiquement car je préfère dire que je fais de l'exercice et je n'ai rien à faire à le quantifier. Comme on dit dans la sagesse populaire : il faut de tout pour faire un monde des gens qui vont aimer avoir des capteurs de toute sorte pour tout mesurer et quantifier et d'autres, les benêts ou insouciants pour qui, il y a d'autres priorités comment dire... plus terre à terre

Hypochondrie

**Noah ou l'homme connecté.** Je vous invite à lire l'article suivant http://nt2.uqam.ca/fr/delineaires/noah-ou-lhomme-connecte