Hypochondrie
Je ne pense pas que cela créera de "nouvelles" addictions, par rapport à celles qui existent déjà.
On retrouvera les obsédés de la perte de poids, du contrôle d'autrui (surveiller un proche h24) et de la reconnaissance sociale (meilleur score possible ET pire fail imaginable).
Ce Quantified Self ne fera que faire ressortir ce qui existe déjà à l'état naturel.
En revanche, en tant que nouveaux usages, on peut imaginer un suivi médical permanent, dont les données seraient immédiatement accessibles non seulement au médecin, mais aussi à l'urgentiste qui répond à un malaise. Avec une base de donnée et une IA qui donnerait un pré-diagnostic, voir alerterait à l'avance les secours grâce des algorithmes prédictifs, à partir de tendances et d'incidents mineurs.
On peut aussi imaginer des cours à l'école, pour apprendre à lire et à donner du sens à des quantités qui ne sont à la base que des chiffres.
Enfin, ce soi quantifié se rapproche de la vision jeu de rôle d'un individu. Dans un jeu de rôle, le personnage est défini selon des caractéristiques numériques, permettant au joueur de connaitre ses forces et ses faiblesses, et de déterminer à l'avance quelle sera la meilleure stratégie face à une situation donnée.
Appliquée à la vie réelle, et en poussant la logique à l'extrême, on arrivait à la connaissance parfaite de ses capacités et de son état. Il serait ainsi plus simple de prendre la meilleure décision au lieu de se mettre dans une situation où on ne peut qu'échouer.
Évidemment, on arrive également à la vision orwellienne, avec une société uniquement composée d'individus chiffrés, dont un algorithme prédictif pourrait déterminer dès la naissance quelle sera leur vie et comment chacun devra la mener pour en maximiser les bénéfices.
Peut-être pour après-demain ?..