L'absence plutôt que l'abondance
Un certain nombre de commentaires semblent converger vers un lien ressenti entre addiction et consommation exagérée. Cette approche entraîne la seconde question : À partir de quelle quantité, fréquence, une consommation (au sens large) d'un produit 'psychotrope licite ou non, chocolat...) ou d'une situation (jeu, sexe, consultation de mails...) est-elle considérée comme une addiction ?
Il pourrait être intéressant de prendre la question par l'autre bout, celui du manque. En d'autres termes, comment l'absence de la "chose" "addictive" modifie t'elle mon comportement, mes valeurs, comment puis-je m’accommoder du manque de la situation addictive, suis-je encore stable dans le contrôle de ma volonté, puis-je orienter mon comportement de manière socialement admise, ne vais-je pas faire passer au second plan ma santé, le bien-être de mes proches, mon équilibre financier ... ?
Si l'on considère l'autonomie comme la capacité à se gouverner selon ses propres lois de façon harmonieuse avec le corps social environnant, l'addiction ne se manifesterait-elle pas d'abord comme un affaiblissement voire une abolition de l'autonomie ?