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Semaine 1 / Lancement de la discussion

addiction

Quand peut-on peut on parler d'addiction? le 1er gestes au réveil, allumer le pc, consulter ses mails plusieurs fois par jour, veuillez à toujours avoir son téléphone protable a portée de mains , je ne fume pas mais je me sent aussi dépendante qu'un fumeur au tabac. L'addiction finalemment n'est-ce pas quand soi-même on prend conscience que c'est trop..on a envie d'arréter mais on se rend compte que c'est difficile (semble voir même imposible)?

addiction

Je crois qu'on ne peut pas parler d'addiction quand on fait allusion à des habitudes. Se laver, se peigner, s'habiller ne sont pas des cas d'addiction sauf que cela devient un problème pour la santé physique ou psychique ...

addiction

effectivement Viviana. Parce que tout un chacun à des habitudes. Par exemple un musulman chaque matin au réveil doit faire sa prière de matin et ensuite faire d'autres chose. Moi je dirai de l'addiction: une situation non obligatoire(une chose non obligatoire) mais dont on ne plus s'en passer.

L'absence plutôt que l'abondance

Un certain nombre de commentaires semblent converger vers un lien ressenti entre addiction et consommation exagérée. Cette approche entraîne la seconde question : À partir de quelle quantité, fréquence, une consommation (au sens large) d'un produit 'psychotrope licite ou non, chocolat...) ou d'une situation (jeu, sexe, consultation de mails...) est-elle considérée comme une addiction ? Il pourrait être intéressant de prendre la question par l'autre bout, celui du manque. En d'autres termes, comment l'absence de la "chose" "addictive" modifie t'elle mon comportement, mes valeurs, comment puis-je m’accommoder du manque de la situation addictive, suis-je encore stable dans le contrôle de ma volonté, puis-je orienter mon comportement de manière socialement admise, ne vais-je pas faire passer au second plan ma santé, le bien-être de mes proches, mon équilibre financier ... ? Si l'on considère l'autonomie comme la capacité à se gouverner selon ses propres lois de façon harmonieuse avec le corps social environnant, l'addiction ne se manifesterait-elle pas d'abord comme un affaiblissement voire une abolition de l'autonomie ?

Responsabilité

La notion d'addiction n'est-elle pas souvent utilisée pour "libérer" le sujet de sa responsabilité ?

Responsabilité

Bonsoir, Votre question est intéressante car elle nous amène à nous demander si l'addiction est une maladie ou non. Car si elle est une maladie, il est difficile de reprocher à quelqu'un d'être malade, d'autant que très souvent, quand on a par exemple la grippe, on aimerait mieux ne pas l'avoir, et il en va parfois de même pour les personnes souffrant de dépendance. Mais si l'on pense que derrière la notion d'addiction il n'y a pas de maladie, effectivement, la responsabilité des individus est davantage mise en jeu. Vous avez peut-être des exemples où cette notion aurait été utilisée pour libérer quelqu'un de sa responsabilité? Cordialement, Guillaume

traitement

ma question est comment soigne t on une personne "cyberaddict" ou dépendante au numérique( jeux vidéos, internet etc...)? existe des formations et des thérapeutiques en france?

traitement

Bonjour, Je vous transmets la réponse de Jean-Luc Vénisse: Comme cela a été précisé lors du 1er webinaire,il faut distinguer les cas dans lesquels le numérique n'est qu'un médiateur facilitateur d'une addiction qui existe en dehors de lui (jeux de hasard et d'argent,achats pathologiques et addiction sexuelle) des cas dans lesquels un outil numérique pourrait etre lui meme objet d'addiction ( c'est discuté essentiellement pour certains jeux video) les demandes de soin sont en augmentation indiscutable dans le premier cas ; pour le deuxième cela reste peu important bien que présent les prises en charges s'inspirent toujours des fondamentaux en addictologie ,quelque soit l'objet d'addiction: travail motivationnel et recherche d'alliance initiale,définition d'objectifs contractuels,de réduction ou d'arret de la conduite,travail cognitivo comportemental sur les boucles d'auto entretien de la conduite ,plus ou moins complété par des approches psychanalytiques autour du sens possible de la conduite en lien avec l'histoire individuelle et familiale et des thérapies familiales_;le traitement des comorbidités ,notamment anxio dépréssives peut justifier la prescription d'un Tt pharmacologique les pistes de recherche sont nombreuses actuellement en addictologie ,aussi bien au niveau biologique et pharmacologique qu'en matière de psychothérapies et d'outils de prévention-"JLV Cordialement, Stéphanie

L'exemple d'Internet

Internet en vacances, je m'en passe très bien quand je ne l'ai pas sous la main. En revanche, quand j'y ai accès, j'ai beaucoup de mal à ne pas y surfer... Donc en ça, c'est peut être plus un usage abusif mais qui je crois peut être aussi isolant qu'une addiction.

L'exemple d'Internet

Je partage la même expérience concernant les vacances. A contrario, je ne partage pas l'analyse du psy qui réfute le terme d'addiction pour privilégier le mot abus, il s'agit bien en ce qui me concerne d'une addiction.

L'exemple d'Internet

Pour ma part, lorsque je suis en vacances, avoir internet ou non ne change rien. Ne pas l'avoir aide peut être à se reposer plus, se couper du monde comme on dit. Je pense que l'usage abusif et l'addiction sont deux choses bien différentes. Les motivations ne sont pas les mêmes. Est ce qu'on va aller sur internet car on ressent une envie incontrôlable d'y aller ou est ce pour la recherche d'une sensation que l'on a seulement lorsqu'on est sur la toile... Ce pourquoi on va surfer sur le net, la durée et ce que l'on ressent avant, pendant et après font la différence entre l'usage abusif et l'addiction je pense...

Plaisir ?

En regardant le nuage de mots et le micro-trottoir, je vois apparaître la notion de plaisir. Dans l'idée que je m'en fais, l'addiction se met en place petit à petit, à partir de quelque chose qui nous remplit de satisfaction, qu'on finit par consommer abondamment parce que ça fait du bien. Finalement, on franchit le pas de l'addiction lorsque le plaisir n'est plus forcément nécessaire à la consommation addictive. C'est autre chose qui motive. Peut-être l'espoir de prendre du plaisir, mais pas nécessairement le plaisir lui-même.

Plaisir ?

Votre analyse me remémore une définition de l'alcoolisme : boire sans plaisir. Sans jamais avoir été alcoolique, j'ai pu à une période plus difficile de ma vie boire plus que d'accoutumé. Je recherchai ainsi a m'évader des soucis, n'était ce pas un sentiment proche du plaisir. Pour jouer à des jeux en ligne, je considère que le qualificatif addictif s'applique pleinement à ceux ci : difficulté voire impossibilité de s'en détacher bien que j'ai pleinement conscience des perturbations qu'ils génèrent. En m’analysant, je ne crois pas que la notion de plaisir disparaisse complètement malgré l'addiction.

Plaisir ?

Oui, je le pense aussi on consomme souvent pour se faire plaisir mais lorsqu'il n'y a plus de plaisir dans une consommation qui continue on peut parler d'addiction. Mais dans ce cas si il y a consommation a outrance avec plaisir ainsi l'addiction est dénoncée par les autres mais peut-être pas vue comme telle par celui qui prend du plaisir.

Liens de dépendance

Bonjour à tous, J'enchéris en ajoutant la notion d'autonomie - qui rejoint les propos de Mildouze - entraînant la capacité à gérer ses liens de dépendance dans une situation et un contexte donnés. Cordialement Mathéa

Défi

Je ne comprends pas qu'à l'heure actuelle on parle encore d'addiction aux jeux vidéo... suffit de lire les différents rapports ou communiqués des académies de médecine ou de sciences pour dire qu'il vaut mieux parler de pratique excessive plus que d'addiction, de plus depuis des années tous ceux qui ont voulus démontrer une quelconque addiction aux jeux vidéo n'y sont pas parvenus, au bout d'un moment ça suffit faut arrêter et reconnaître qu'il n'y en a pas... Sauf si on veut continuer à percevoir des sous pour pouvoir ouvrir des consultations alors qu'il n'y a pas lieu d'être...je me pose la question parfois de savoir si certaines de ses structures ne sont pas malhonnêtes intellectuellement parlant...

Défi

Comme je travaille dans le domaine depuis un certain temps je peux vous dire que vous mettez les pieds dans le plat d'un débat qui oppose fortement des spécialistes sur la question et je pense en plus qu'ils sont tous sincères. Le rapport de l'académie de médecine, par exemple, effectivement prenait beaucoup de recul par rapport à la notion d'addiction aux jeux numériques mais il a provoqué beaucoup de réactions allant en sens inverse... Je ne crois pas que la question des sous soit le facteur qui amène certains à affirmer qu'il existe des addictions aux jeux numériques. Ce que je peux dire en tant que professionnel qui reçoit des personnes en addictologie, c'est qu'il y a bien des gens qui viennent soit parce que leur enfant joue beaucoup trop à leur avis et que du coup "ça craint à la maison", soit des gens qui viennent d'eux même parce qu'ils ne contrôlent plus leur consommation de jeu et qu'ils en souffrent, cela c'est clair pour moi: ça existe puisque j'en reçois! Maintenant faut-il parler d'addiction ou pas pour ces personnes: Est-ce si important de se prendre la tête là dessus? Elles en souffrent, on en parle et voilà! Et c'est à mon avis une petite minorité des joueurs qui en général vont bien. Mais je crains que cela ne suffise pas à clore le débat tant il est passionné!