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Général / Recherche-Action

mais ou on discute?

Je dois vraiment pas être doué.....ou on se retrouve pour discuter? Sur facebook c'est mort. J'avais pas twitter ça y est inscrite mais ça bouge pas plus et la rubrique discusion c'est pas top ...alors y'a un autre endroit ou vous êtes caché?

mais ou on discute?

C'est vrai que les forums de FUN ne sont pas des plus pratiques... Je pense qu'il faut essayer de se tenir dans une discussion, avec un titre suffisamment évocateur, qui sera épinglé par les animateurs de communauté. Peut-être aussi encourager les gens à ne pas démarrer une discussion à chaque fois, mais à répondre à leur tour au sein d'une discussion, peut-être lancée par les animateurs. Ça donnera de la consistance aux discussions.

mais ou on discute?

Bon donc personne n'est caché? ça me rassure...j'arrive pas a voir le webinaire, juste le bonus, et lire tous les messages pour se faire un avis sur ces premières question...quel boulot!!!

mais ou on discute?

On essaye d'améliorer les choses. A suivre.

mais ou on discute?

Bonjour, Les impressions portant sur la difficulté de discuter ne sont pas à prendre à la légère dans un MOOC qui se veut "collaboratif". Plusieurs explications peuvent être avancées. Pour ma part, j'en retiendrai au moins deux. La première a trait aux media utilisés. Twitter et Facebook ne sont pas fait pour discuter mais pour échanger des informations nécessairement brèves, et la discussion ne se nourri que d'échanges élaborés où chacun prend d'une part, le temps et l'espace d'élaborer sa propre réflexion, et, d'autre part, de s'approprier celle des autres. La seconde porte sur le mouvement de la discussion. Pas de discussion sans dialectique. A la lecture des échanges, on s'aperçoit qu'ils ne "prennent" pas, ni à deux, ni à plusieurs. Ainsi, sur le support "discussion", les échanges sont duels, et s'arrêtent généralement à deux ou trois propos, et, quand une personne essaie de s'immiscer dans la discussion, elle oblige à revenir trop en arrière pour que quelqu'un lui réponde, ou trop à partir sur autre chose pour que la discussion progresse. Il me semble que l'appareil technique qu'est le MOOC ne prend pas en compte la nature même de la discussion, c'est-à-dire la progression en commun d'une signification qui se construit dans le dialogue "réel", ne mettant pas à l'écart, même provisoirement, même involontairement des personnes. De plus, l'appareil technique doit être vu aussi comme un dispositif de pouvoir qui gêne le mouvement de la recherche-action. Ce dispositif se concrétise à travers les webinaires où le savoir des experts ne rencontre pas ou peu le savoir profane (qui est dans la salle, qui pose des questions? (la participation ne consisterait-elle qu'à poser des questions?), les synthèses proposées, les nomenclatures, les questionnaires..., autant de productions qui maintiennent des distinctions contre-productives et des hiérarchies en terme de connaissances. Aussi, en tant que membre de l'équipe pédagogique, j'ai renoncé à animer les deux webinaires qui m'étaient réservés, et préfère adopter une posture différente. Désormais, je vais essentiellement m'intéresser au fonctionnement général du MOOC, et vais tenter, jusqu'à la fin, de proposer des éclairages sur ce fonctionnement, afin de maintenir l'objectif de "collaboration" et de soutenir la volonté d'une recherche-action. NB: Je poste le même message dans "Mais où on discute"

Tentative d'une synthèse de la définition d'addiction

Tentative d'une synthèse de la définition d'addiction par le biais d'une carte heuristique [saisir une description du lien ici][1] [saisir une description du lien ici][2] [1]: http://www.xmind.net/m/edfE/ [2]: http://imgur.com/share/i/c8ZqBqV

Tentative d'une synthèse de la définition d'addiction

Cliquer [ici][1] pour accéder à la carte heuristique clique [ici][2] [1]: http://www.xmind.net/m/edfE/ [2]: http://i.imgur.com/c8ZqBqV.jpg

Tentative d'une synthèse de la définition d'addiction

Merci pour cette proposition. Pourriez-vous donner le guide de lecture de cette carte heuristique ?

Tentative d'une synthèse de la définition d'addiction

Bonjour, La tentative d'une synthèse de la définition d'addiction n'a pas l'air d'inspirer grand monde. Personnellement, au regard de ce que je lis, vois ou entends sur le MOOC, je serais bien incapable d'en proposer une. Deux raisons: soit cette définition ne relève pas d'une discussion (et dans ce cas, il conviendrait de s'appuyer sur des définitions "officielles"; soit les discussions ne sont suffisantes pour permettre de définir ce qu'est l'addiction. Dans la tradition philosophique, la synthèse est l'aboutissement d'un mouvement dialogique: thèse, antithèse, synthèse. Difficile de tirer quelque chose de ce type de carte, même qualifiée d'heuristique. Où est la thèse, où est l'antithèse? Dans les nuages?

C’est quoi ce sentiment de frustration ?

Après avoir fait le test, j’arrive à un score de 49/100. C'est-à-dire pas d’usage excessif mais je dois rester vigilante. Ca me ressemble bien. Au travail, j’évite au maximum d’utiliser l’outil informatique même s’il fait parti du programme puisque aujourd’hui il faut intégrer les NTIC partout. Je me rassure en me disant que les apprenants ont besoin d’apprendre à s’en servir. Et puis mon expérience reste la mienne. Je me souviens encore du jour où j’ai découvert l’informatique. Je m’étais déjà acheté mon premier pc portable (relation à l’objet). Et puis enfin tout devenait accessible rapidement. Moi curieuse de tout, l’envie d’apprendre au bord des lèvres. Il me suffisait d’entrer un mot et me voilà avec une chaîne d’informations à n’en plus finir. A n’en plus finir c’est bien ça le problème. Il faut se raisonner. Je finis par ne plus me souvenir de ma première recherche. Mince, trois heures se sont écoulées. Allez je vais partager cette info en ligne, ça pourrait intéresser du monde que je connais. Enfin que je pense connaitre car il faut être honnête, on se voit peu, si peu, voire jamais. La distance c’est souvent l’excuse mais en y regardant de plus près, même s’ils étaient à côté, que partagerions-nous vraiment ? Je me le demande. Qu’importe, l’outil est magique. Plus besoin de courir à la banque. La direction des impôts vous facilite le paiement de vos taxes. Vos collaborateurs peuvent obtenir de vous réponses à leurs questions, via votre boite mail, votre téléphone en moins de 2. L’envoi de documents se fait si vite que parfois vous en oubliez de les joindre. La poste doit se diversifier !!! Le stylo numérique associé au tableau blanc permet le travail collaboratif (mot à la mode). J’ai le sentiment d’un monde qui court dans le vide. Dans lequel je me retourne de moins en moins même si je lutte. Quand l’information va plus vite que les idées, quel sens peut-on encore lui donner ?

C’est quoi ce sentiment de frustration ?

Bonjour, Je suis sensible à votre remarque concernant le "travail collaboratif". Pour ma part, au delà de la mode comme cause de son usage, je pense que l'expression appelle au moins deux remarques. La première prend la forme d'une question: Pourquoi ajouter au concept de travail la notion de collaboration? La collaboration, c'est le travail lui même. L'étymologie du mot collaboration témoigne de cette idée. Collaborer, c'est "travailler avec", mais, d'un point de vue anthropologique, c'est travailler tout court, dans la mesure où le travail individuel ne peut jamais être individuel. L'activité dont il est l'objet s'inscrit toujours dans une dimension collective. Organisation du travail et signification du travail en témoignent. Elles induisent des types de collaboration entre humains (présents ou absents) et non-humains (ici, tout ce qui a trait aux objets et outils ayant trait au "numérique". Alors pourquoi utiliser cette expression? L'écrivain Anatole France évoquait il y a longtemps l'usure des mots, du fait de leur trop grande utilisation. Etonnante remarque qui mérite toutefois d'être explorée. La généralisation du travail industriel qui a imposé un sens commun au travail d'aujourd'hui s'est faite avec l'intention d'accroître la production et sa valeur. Une solution a consisté à organiser le travail en développant l'automatisme et en accroissant la division du travail, jusqu'à concevoir et développer l'isolement du travailleur. Y aurait-il eu une usure du mot travail en même temps qu'une usure des travailleurs? Pourquoi parle-t-on autant de risques psycho-sociaux aujourd'hui? D'où finalement deux apparitions: l'invention de la notion de travail collaboratif pour redonner au mot travail son acception traditionnelle; les MOOC collaboratifs qui tentent de réconcilier apparition de l'intelligence collective et un machinisme pas tout à fait débarrassé de l'effet de réification inhérent aux pratiques qu'il met en œuvre.

C’est quoi ce sentiment de frustration ?

Bonjour, Les impressions portant sur la difficulté de discuter ne sont pas à prendre à la légère dans un MOOC qui se veut "collaboratif". Plusieurs explications peuvent être avancées. Pour ma part, j'en retiendrai au moins deux. La première a trait aux media utilisés. Twitter et Facebook ne sont pas fait pour discuter mais pour échanger des informations nécessairement brèves, et la discussion ne se nourri que d'échanges élaborés où chacun prend d'une part, le temps et l'espace d'élaborer sa propre réflexion, et, d'autre part, de s'approprier celle des autres. La seconde porte sur le mouvement de la discussion. Pas de discussion sans dialectique. A la lecture des échanges, on s'aperçoit qu'ils ne "prennent" pas, ni à deux, ni à plusieurs. Ainsi, sur le support "discussion", les échanges sont duels, et s'arrêtent généralement à deux ou trois propos, et, quand une personne essaie de s'immiscer dans la discussion, elle oblige à revenir trop en arrière pour que quelqu'un lui réponde, ou trop à partir sur autre chose pour que la discussion progresse. Il me semble que l'appareil technique qu'est le MOOC ne prend pas en compte la nature même de la discussion, c'est-à-dire la progression en commun d'une signification qui se construit dans le dialogue "réel", ne mettant pas à l'écart, même provisoirement, même involontairement des personnes. De plus, l'appareil technique doit être vu aussi comme un dispositif de pouvoir qui gêne le mouvement de la recherche-action. Ce dispositif se concrétise à travers les webinaires où le savoir des experts ne rencontre pas ou peu le savoir profane (qui est dans la salle, qui pose des questions? (la participation ne consisterait-elle qu'à poser des questions?), les synthèses proposées, les nomenclatures, les questionnaires..., autant de productions qui maintiennent des distinctions contre-productives et des hiérarchies en terme de connaissances. Aussi, en tant que membre de l'équipe pédagogique, j'ai renoncé à animer les deux webinaires qui m'étaient réservés, et préfère adopter une posture différente. Désormais, je vais essentiellement m'intéresser au fonctionnement général du MOOC, et vais tenter, jusqu'à la fin, de proposer des éclairages sur ce fonctionnement, afin de maintenir l'objectif de "collaboration" et de soutenir la volonté d'une recherche-action. NB: Je poste le même message dans "Mais où on discute"

C’est quoi ce sentiment de frustration ?

Bonjour, Les impressions portant sur la difficulté de discuter ne sont pas à prendre à la légère dans un MOOC qui se veut "collaboratif". Plusieurs explications peuvent être avancées. Pour ma part, j'en retiendrais au moins deux. La première a trait aux media utilisés. Twitter et Facebook ne sont pas fait pour discuter mais pour échanger des informations nécessairement brèves, et la discussion ne se nourrit que d'échanges élaborés où chacun prend d'une part, le temps et l'espace d'élaborer sa propre réflexion, et, d'autre part, celui de s'approprier celle des autres. La seconde porte sur le mouvement de la discussion. Pas de discussion sans dialectique. A la lecture des échanges, on s'aperçoit qu'ils ne "prennent" pas, ou mal, ni à deux, ni à plusieurs. Ainsi, sur le support "discussion", les échanges sont duels, et s'arrêtent généralement à deux ou trois propos, et, quand une personne essaie de s'immiscer dans la discussion, elle oblige à revenir trop en arrière pour que quelqu'un lui réponde, ou trop à partir sur autre chose pour que la discussion progresse. Il me semble que l'appareil technique qu'est le MOOC ne prend pas en compte la nature même de la discussion, c'est-à-dire la progression en commun d'une signification qui se construit dans le dialogue "réel", ne mettant pas à l'écart, même provisoirement, même involontairement des personnes. De plus, l'appareil technique doit être vu aussi comme un dispositif de pouvoir qui gêne le mouvement de la recherche-action. Ce dispositif se concrétise à travers les webinaires où le savoir des experts ne rencontre pas ou peu le savoir profane (qui est dans la salle, qui pose des questions? (la participation ne consisterait-elle qu'à poser des questions?), les synthèses proposées, les nomenclatures, les questionnaires..., autant de productions qui maintiennent des distinctions contre-productives et des hiérarchies en terme de connaissances. Aussi, en tant que membre de l'équipe pédagogique, j'ai renoncé à animer les deux webinaires qui m'étaient réservés, et préfère adopter une posture différente. Désormais, je vais essentiellement m'intéresser au fonctionnement général du MOOC, et vais tenter, jusqu'à la fin, de proposer des éclairages sur ce fonctionnement, afin de maintenir l'objectif de "collaboration" et de soutenir la volonté d'une recherche-action. NB: Je poste le même message dans "Mais où on discute"

Ressources

Quelques lectures : [Quel impact sur les salariés][1], [Rencontre avec Evgeny Morozov, chercheur et écrivain][2] , [Révolution numérique][3], [Extrait de : Rêver, fantasmer, virtualiser - Du virtuel psychique au virtuel numérique ... Par Serge Tisseron][4] [1]: http://www.rslnmag.fr/post/2012/12/14/Les-outils-numeriques-quel-impact-sur-les-salaries.aspx [2]: http://www.rslnmag.fr/post/2014/10/17/Internet-peut-il-sauver-le-monde-Rencontre-avec-Evgeny-Morozov.aspx [3]: http://www.csc.com/fr/ds/71138/71285-r%C3%A9volution_num%C3%A9rique_7_tendances_qui_vont_changer_le_monde [4]: https://books.google.fr/books?id=21k29D18aMcC&pg=PA72&lpg=PA72&dq=qualifier%20une%20relation%20num%C3%A9rique&source=bl&ots=hjQ91FjWAi&sig=p8yNreWqyl-Ug-rnEq7AYsea20U&hl=fr&sa=X&ei=mt-0VK_uBMm0aYPygagF&ved=0CEkQ6AEwBzgK#v=onepage&q=qualifier%20une%20relation%20num%C3%A9rique&f=false

De la dépendance sur le nuage de mots

Bonjour, Vous avez été nombreux à répondre dès le premier jour aux questions de la semaine, merci et continuez ! Nous allons regrouper vos avis et proposer une analyse globale en fin de semaine. Mais d’ores et déjà un élément important ressort : voici l’état du nuage de mots hier soir : ![ndm][1] Cela autorise quelques premiers commentaires : Pour nous tous l’addiction c’est beaucoup, beaucoup de choses différentes mais dans l’esprit de presque tous il y a clairement quelque chose de commun aux addictions : la dépendance. C’est un premier point très important me semble-t-il. Mais est-ce que la dépendance suffit à définir l’addiction ? Rappelons que dès qu’il vient au monde, l’être humain est le plus dépendant de tous les animaux. Totalement dépendant même : il ne peut se déplacer seul, se nourrir seul, etc. Et dépendants le plus longtemps, durant des années ! Au point que certains ont estimé que l’humain arrive au monde prématuré, en tous cas pas fini ! Par ailleurs l’évolution de la société contemporaine montre une interdépendance sans cesse croissante entre nous, par exemple, les smartphones (ordiphones) ou les ordinateurs fabriqués en Chine ou en Inde sont indispensable à l’échange que nous avons actuellement : nous en sommes, consciemment ou non, dépendants. C’est valable pour quasiment tous les objets de consommation. Tout cela pour dire qu’il ressort du nuage de mots que la notion de dépendance est essentielle pour définir la notion d’addiction mais pas suffisante, sinon nous serions tous addicts ! Et si l’on regarde maintenant les nombreux autres termes que nous avons utilisés dans ce nuage de mots, à mon avis, à première vue, pas un ne semble « à côté de la plaque », chacun décrit effectivement un trait ou un aspect de certaines addictions ou de l’addiction en général. Il faut aussi constater que la plupart de ces mots, mais pas tous, font référence à quelque chose de négatif, du côté d’une souffrance plutôt que d’un bien être, à l'image de ce que je rencontre dans ma pratique clinique... Je pense que cela serait très intéressant d'aller analyser encore un peu plus du côté de tous ces termes... A suivre ! Continuez à participer et à vendredi pour le webinaire en direct ! Cordialement, Philippe Decan Co-animateur semaine 1. [1]: /media/14206404754238777.png

De la dépendance sur le nuage de mots

Cher Philippe Decan, Je souhaiterais ajouter quelques commentaires à ton commentaire. Je m'adresse directement à toi, pour respecter une manière de communiquer qui me semble convenable dans le cadre d'une recherche-action tentant rejeter par principe toute position en surplomb, et, si possible, tout échange duel qui ne serait pas rendu public! Aussi, j'aimerais que cette adresse soit publiée sous la même forme que le tien, et souhaiterais inviter d'autres personnes à participer à ce dialogue en construction. La dépendance peut être constatée de manière objective (par exemple sur le plan de la physiologie humaine ou, autre exemple, de la physique terrestre), mais elle peut aussi être vue comme une norme sociale régulant, plus ou moins implicitement, les formes de l'action collective, ou dit plus simplement, les manières d'être ensemble. Dans le cas de la dépendance entre deux êtres humains, il m'apparaît important de ne pas distinguer trop rapidement, ce qui relèverait d'une nature ou d'une « mécanique physique », et ce qui relèverait de rapports sociaux où la dépendance se constaterait à travers des rapports de domination. Je prendrais l'exemple du holding, cher au psychanalyste Winnicott. Pour lui, la relation entre la mère et l'enfant manifeste, si mes souvenirs sont bons, une interdépendance de fait, disons physiologique : l'enfant est incapable de subvenir à ce que suppose sa survie, mais la mère qui va le « manipuler » (une traduction possible de « holding ») est considérée par Winnicott comme psychologiquement attachée à son enfant. Sans prendre partie de la valeur de cette interprétation, elle me semble posséder une vertu épistémologique première. Sur un plan anthropologique, elle évite de séparer ce qui serait de l'ordre de la nature de ce qui serait de l'ordre de la culture (si l'on admet cette distinction), donc de réduire quelques écueils aux conséquences politiques néfastes. D'un côté le naturalisme, de l'autre, le physicalisme. Par exemple, si l'on admet la dépendance comme un phénomène « naturel », à quoi bon vouloir la dépasser au nom de l'égalité politique des individus ? Pourquoi ne pas simplement la constater et l'organiser ? Qui le fera ? Ceux qui croiront avoir dépassé la dépendance ! Il y a des chances qu'au nom du pouvoir qu'ils s'attribuent ou que les autres leur donnent, ils se décrèteront indépendants. Telle était ma première réflexion. Une deuxième concerne le rapport souvent établi entre dépendance et besoin. Il existe une manière comportementaliste de justifier l'orientation de l'action individuelle ou collective par l'hypothèse de la « satisfaction des besoins ». Je crois, notamment à la suite de la lecture des travaux de, par exemple, Baudrillard et de Radkowski, que l'inversion que suppose cette manière mérite d'être remise en cause. Elle dénonce les pratiques du marketing qui reposent sur la définition d'un homme comme être de besoins qu'il chercherait à satisfaire de manière consciente (d'où l'idée de manipuler les consciences!). Tous les organismes vivants trouvent dans l'environnement ce dont ils ont besoin, et ce dont ils ont besoin n'a pas besoin (!) d'être conscientisé pour être satisfait. De ce point de vue, l'orientation de notre action n'est jamais strictement volontaire. De plus, il n'est pas sûr que notre culture agisse volontairement dans le choix de cette orientation. En tous les cas, quand ces organismes vivants, dont nous faisons partie, ne trouvent pas ce qui maintient leur intégrité, ils changent d'environnement ou meurent, d'où peut-être la tonalité « négative » que tu relèves. Cette évidence n'est pas sans importance pour comprendre la question de la dépendance. Je pense que nous y reviendrons au cours de ce MOOC. Enfin, dernière réflexion, elle porte sur l'ensemble des mots qui constituent le nuage. Pour ma part, je ne suis pas surpris qu'aucun ne soit, comme tu le dis, « à côté de la plaque », dans la mesure où leur agrégation ne traduit que l'expression de chacun, et ne peut s'opposer à une définition a priori de la dépendance. C'est cela aussi l'intérêt de la recherche-action. Reste à porter un regard critique et collectif sur cet agrégat. Mais cela aussi, j'espère que nous en reparlerons. Amicalement. Dominique Pécaud

De la dépendance sur le nuage de mots

Bonjour, Merci pour vos commentaires, sur le versant philosophique. Qui conduisent ma pensée vers les concepts de l'autonomie, l'hétéronomie. De votre point de vue : - on définit souvent la perte de contrôle comme un des signes du comportement addictif ; suffit-il à définir une addiction ? - l'addiction est souvent qualifiée comme une perte de l'indépendance ; peut-on dire qu'elle est le contraire de l’autonomie ? - y a-t-il une différence entre dépendance et addiction ? si oui, laquelle ? - peut-on dire que l'hétéronomie est une forme de dépendance ? - dans quelle mesure l'hétéronomie (au sens de la soumission inévitable, selon KANT) peut être un chemin vers l'addiction ? Selon les travaux de Paul KEEDWELL, psychiatre à l’Université de Cardiff, *"l’addiction est une maladie psychiatrique qui est la somme de l’inné et de l’acquis. On doit suivre ces personnes pour établir le risque que l’inné prenne le dessus sur l’acquis."* Qu'en pensez-vous ? Suite au webinaire 1, aux différents échanges sur le forum, il m'apparait qu'une addiction, qu'elle soit comportementale ou toxicologique : - est l'expression d'une recherche de remédiation à un désordre intérieur ou la difficulté à s'auto-satisfaire dans des contextes donnés. - s'exprime au travers de comportements plus ou moins dangereux. - trouve sa source intrinsèquement. La propension à l'addiction m'oriente vers les neurosciences et la plasticité du cerveau. - est un phénomène lié à l'écologie de l'action. *"Toute action échappe à la volonté de son auteur en entrant dans le jeu des inter-rétro-actions du milieu où elle intervient. Tel est le principe propre à l’écologie de l’action … L’écologie de l’action c’est en somme tenir compte de la complexité qu’elle suppose, c’est-à-dire aléa, hasard, initiative, décision, inattendu, imprévu, conscience des dérives et des transformations …"* (E MORIN) Peut-on faire une interprétation objective de l'addiction ? Cordialement Mathéa CM

De la dépendance sur le nuage de mots

Bonjour Mathéa, Qu'entendez vous par "l'addiction trouve sa source intrinsèqument"? Guillaume

De la dépendance sur le nuage de mots

Bonjour Guillaume, L'addiction trouverait sa source intrinsèquement, eu égard à notre degré de résistante et/ou remédiation à l'addiction, fortement liée à notre structure psychique. Conféré Otto F. KERNBERG : *[...] Je crois qu’une représentation de soi, une représentation d’objet et l’état affectif qui les relie, sont les unités essentielles de la structure psychique [...]* Source : http://mapageweb.umontreal.ca/scarfond/T6/6-Bouchard.pdf Qu'en pensez-vous ? Cordialement Mathéa

De la dépendance sur le nuage de mots

Bonjour, Ne prenait pas mon commentaire comme une critique mais, vu que la définition du MOOC est d'être "ouvert massivement", est-il possible d'avoir une définition simple des termes suivants : - épistémologique - anthropologique - naturalisme / physicalisme - hétéronomie Et je n'ai mis là que les termes que je ne connais pas moi-même mais je trouve que le texte, d'une manière plus globale, n'est pas forcément accessible à tous... Si l'idée est de provoquer des discussions avec des gens qui partagent leur ressenti, leur expériences, je pense qu'il faut faire attention au langage utilisé. Merci pour vos explications, Cordialement, Angéla R.

De la dépendance sur le nuage de mots

Bonjour Angela, Je trouve votre message intéressant sur le versant de l'utilisation des outils numériques et leur appropriation individuelle. Dans l'objectif de nourrir ce MOOC, que pensez-vous de l'idée qu'il vous appartient aussi, d'apporter ici les définitions des termes qui vous posent question - que vous pourriez par exemple trouver en lisant, surfant ; je vous laisse le choix des moyens - et que chacun-e pourrait confronter, enrichir... ? Pistes de réflexion : exemples de liens qui proposent des références utiles. http://www.cairn.info http://www.etudes-litteraires.com/figures-de-style/naturalisme.php Bien à vous. Mathéa