Bilan de la semaine

Nous avons abordé cette semaine la place du numérique dans nos vies, nous avons ensuite essayé d’évaluer notre utilisation du numérique et enfin de réfléchir sur l’existence réelle ou pas de l’addiction au numérique. On a pu lire des témoignages sur les énormes apports des outils numériques, et également sur la sorte de vertige qui en découle ou, pour citer une contribution "un sentiment de frustration, d'un monde qui court dans le vide".  
Le questionnaire sur notre perception du numérique a fait réagir, et c'était bien l'intention. En tout cas, il ressort pour l'instant que la plupart des personnes distinguent les tâches où le numérique permet de gagner du temps, et celles plus annexes où on peut effectivement être absorbé.

Nuage de mots
Le nuage de mots relatif aux qualificatifs que vous associez à votre relation au numérique fait ressortir principalement des qualitificatifs positifs (utile, pratique, indispensable, professionnel, ludique...). Les qualificatifs négatifs (chronophage, envahissant...) traduisent surtout le questionnement sur la place qu'a pris le numérique.

Thème 1: le numérique dans nos vies

Glossaire numérique
La variété des retours sur la définition du numérique, via les outils, plate-formes et leurs usages démontre bien en effet l'étendue qu'il a pris dans nos vies, et donc l'importance qu'il prend, tant dans le domaine personnel que professionnel. Plusieurs participants ont parlé des outils matériels par lesquels ils "accèdent" au numérique (smartphone, ordinateur…), d'autres des outils logiciels (mail, navigateur web…). D'autres encore ont axé sur les fonctions des outils (professionnels ou personnels) : envoyer des mails, prendre et traiter des photos, rechercher des informations…
Quelques points de vue un peu originaux : certains ont parlé du numérique "caché" auquel on est confronté quotidiennement (traces de péage, d'utilisation de la carte bancaire…), et du modèle économique qui en découle. Au point de se demander s'il n'est pas plus simple de se demander ce qui ne relève pas du numérique dans nos vies. Pour aller plus loin, il a été conseillé de lire et écouter Milad Doueihi.


Récit parallèle avant/après sur les apports du numérique
Les récits se sont beaucoup orientés sur les facilités qu'a apportées Internet dans divers domaines : écriture/publication, photo numérique (aspects techniques mais aussi élargissement des connaissances), banque, commerce en ligne, voyages, cartographie, informations, communication (et son impact sur les rapports sociaux), enseignement et apprentissage… Et également dans certains champs spécialisés comme le handicap.


Expériences malheureuses
Les expériences malheureuses que vous avez relatées tournent autour de différents thèmes :

Partie 2 : Et moi j’en suis où avec le numérique ?

Perception de mes usages
Les réactions suscitées par le questionnaire ont tout à fait légitimement pointé (parfois de manière forte) ses limites tant dans la rédaction des questions que dans les choix proposés et dans les résultats présentés. Comme nous l'avons précisé par la suite, ce questionnaire est daté et traduit certains choix culturels. Il est repris par différents sites, anglophones et francophones, sur la cyberdépendance, sans forums de discussion pour échanger sur les résultats. Cet exercice était donc l'occasion de susciter des discussions entre les participants et de pouvoir échanger sur les limites des questionnaires en ligne, dont les résultats doivent toujours être interprétés par rapport à une situation personnelle.
Si vous voulez comparer ce questionnaire à d'autres (tout aussi susceptibles d'être critiqués), nous vous proposons sur la plate-forme, à la suite du premier questionnaire, un nouveau questionnaire, plus récent : le Problematic Internet Use Questionnaire-F-12.


Mesure de mes usages réels
Cette activité a suscité peu de réactions, peut-être en rapport avec le fait qu'il faille installer des outils. Un participant s'est interrogé sur le statut de ces outils, "réducteurs de libre arbitre plus que comme des objecteurs de conscience".


Auto-limitation
Pourquoi s'auto-limiter ? Certains n'en ressentent pas le besoin, d'autres soulignent le stress généré par les sollicitations des outils numériques. Le besoin d'auto-limitation est lié pour beaucoup aux caractéristiques structurelles du numérique : disponibilité permanente, offre et accès illimités et à faible coût… Parmi les pistes d'auto-limitation, on a pu trouver des appels à "éduquer à l'usage du numérique comme on a éduqué par exemple à l'usage de l'alcool".  On peut aussi choisir d'utiliser de préférence des outils que nous sollicitions quand on en a besoin plutôt que des outils qui nous sollicitent spontanément (donc désactiver toutes les notifications par exemple).
La limitation n'est pas toujours un choix, et peut dépendre de conditions d'accès. Et une sorte d'auto-contrôle se produit via des changements de cadre de vie qui impactent le temps disponible : avoir un conjoint, des enfants, avoir un travail, des loisirs…

Partie 3 : l’addiction au numérique: mythe ou réalité ?

Addiction au numérique
La phase 3 autour de l'addiction au numérique ne permet pas de conclure sur ce sujet. Néanmoins, la plupart des contributions parlent plutôt de (sur)consommation excessive et du caractère chronophage du numérique, plutôt que d'une véritable addiction. Certains de vos récits et de vos témoignages ont mis en exergue qu'il semblait difficile dans la société actuelle de se passer du numérique et de ses évolutions. On aurait donc à réfléchir non pas sur l'addiction en tant que problème individuel, mais à notre responsabilité collective dans l'utilisation du numérique, sans occulter les énormes apports de ces technologies.
Le défi n'a pas paru insurmontable, à partir du moment où on ne considérait pas les usages "indispensables" du  numérique (dont les usages professionnels) comme en faisant partie. Pour certains, "le seul intérêt du défi serait de révéler toutes les informations que l'on est maintenant habitué à trouver par internet, et les complications qui sont créées par son absence". Il a été noté que ce genre de défi existe déjà par ailleurs, à destination des publics scolaires par exemple.

Bien évidemment les discussions pourront continuer à l'issue de cette semaine !